Corneliu Porumboiu parvient à intégrer aisément les références aux classiques dans son propre thriller bien noir, déjà lui même un mélange de registres où se côtoient, polar, western, comédie, satire sociale, film d'espionnage et romance pour en créer un terreau riche en sons et images, dont les rapports intéressent particulièrement le réalisateur roumain.
La puissance des langages renforcée par la présence des multi-langues maitrisés par les malfrats se heurte constamment à la barrière des images, surtout celles de vidéosurveillance contrôlées par la police. Une confrontation persiste jusqu'à ce qu'un rééquilibre soit retrouvé dans la dernière partie (sans doute un peu aplatie) clôturée par un spectacle de musique (son) et de lumières (image), sign de réconcilliation? 3.5